dimanche 11 janvier 2009

COCO HULOT

Ce qui nous frappe d'abord lorsque nous pénétrons cette jungle urbaine, c'est son absence...Pourtant nombreux et parfaitement intégrés, les représentants de cette espèce ont le sens inné de la discrétion.

Générations après générations, ce petit mammifère a appris à domestiquer l'humain tant et si bien qu'il ne lui est plus nécessaire de chasser pour survivre. De son passé de prédateur, il n'a rien perdu de sa vélocité et maîtrise encore parfaitement la technique de l'affût qu'il met en action régulièrement afin de réaffirmer sa domination sur l'Homme. Ses attaques aussi agressives qu'inattendues peuvent êtres aggravées par des blessures douloureuses telles que des lacérations du mollet ou morsures de la main.

Si l’espèce passe la plus grande partie de sa vie à dormir, elle sort régulièrement de sa torpeur afin de contrôler les possibles intrusions sur son territoire où seule la présence de l'Homme, parce qu'elle lui est fort utile, est tolérée. Il est en outre extrêmement difficile pour ses congénères, même en transit, de séjourner sur son territoire. Les clandestins et les passeurs humains sont en général repoussés violemment aux frontières dans des conditions qu'il est préférable de taire tant elles peuvent être cruelles.

Nous nous devons cependant de garantir la sérénité de cette espèce animale menacée par la négligence de l'Homme, il faut à tout prix, en tant qu'êtres responsables, que nous apprenions quelques gestes simples et pourtant si importants. Des mesures mises en œuvre pour préserver la tranquillité de l'espèce, telles que l'aménagement d'un espace douillet et chauffé, la mise à disposition d'une nourriture équilibrée ainsi que le ramassage quotidien de ce qu'il en reste après digestion, ont permis d'encourager sa sédentarisation.

Ces efforts ne sont pas vains, on a même parfois la chance et le rare privilège de recevoir en retour de la part de notre petit félin comblé un jeune moineau sacrifié en signe d'une énooOOOoorme reconnaissance. Par ce geste, il nous montre toute sa gratitude à l'égard des petites intentions que nous avons bien voulu prêter. Quelle satisfaction alors lorsque nous partons trimer le matin sous le regard bienveillant de notre enflure de greffier qui s'étire de tout ses membres sur notre lit encore chaud. Il semble nous dire merci, merci encore.

Mon ami Nicolas disait que "Prendre conscience et faire prendre conscience que du respect d'autrui et des autres êtres vivants dépend la survie de l'humanité et de la planète.". Je me permettrais d'ajouter que malgré une lueur d'espoir, il ne faut pas oublier que cette survie est fragile et qu'il ne suffit pas d'en prendre conscience. Il faut se battre chaque jour pour la préserver.

Mes amis, Aurevoir.

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